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le Muséum complète ses archives...

N'hésitez pas à nous contacter si vous êtes en possession de témoignages et de photographies anciennes du muséum de Bourges (zoo, salles d’exposition, bâtiment…). Nous sommes particulièrement intéressés par ce qui concerne les années 1930 à 1985 pour compléter le fonds historique conservé au sein des archives des collections.
> museum-collections@ville-bourges.fr

L'historique du muséum

24 juin 1926 : Inauguration de l'exposition au Palais Jacques Cœur comprenant des animaux naturalisés de Babault, des tableaux ethnographiques recueillis par des membres de l'expédition Citroën en Afrique.

8 octobre 1927 : Installation dans l'ancien gymnase municipal (rue Michel Servet)
Sont exposés alors les pièces de la collection Babault (oiseaux, mammifères), les insectes de Foucher

Novembre 1929 : Inauguration de la galerie ornithologique. Installation probable à cette occasion des oiseaux de Maës (le don date du 24 août 1929)

26 juin 1932 : Après déménagement au Parc Saint-Paul, inauguration du nouveau Muséum par Mr. Monzie (ministre de l'Education Nationale) au moment de la Foire-Exposition.

1932 : Transfert des collections du Musée du Berry (géologie, coquillages, œufs, herbiers…) ; arrivée des pièces naturalisées (gros mammifères) du MNHN et de la collection Rollinat (via le MNHN également).

1933 : Ouverture du zoo. Envoi d'animaux par le MNHN et le zoo de Vincennes (singes, lions, panthère, hyènes, ours, gazelles, antilopes, kangourou, flamants, casoars, faisans…). La ménagerie du Muséum de Bourges est alors officiellement déclarée annexe du MNHN, sous la tutelle administrative d'un conseil composé d'une délégation de la Municipalité de Bourges et d'un certain nombre de professeurs du MNHN.

Novembre 1933 : Ouverture officielle de la bibliothèque du Muséum.

29 (ou 25 ?) décembre 1938 : Évasion de la panthère (information donnée par Foucher)

1943 : Emile Langlais (1893-1980) assure la fonction de conservateur.

1945 : Don par Foucher des collections dont il était nommément propriétaire mais qui étaient déposées au Muséum de Bourges depuis l'ouverture : notamment les collections d'insectes, l'ethnologie mais aussi les oiseaux de Maës

1949 : Mort de Foucher. Début d'une longue période d'indifférence et de déclin pour le Muséum.

1978 : Jean-Jacques Bayeul (1944-1979) nommé conservateur à temps partiel. Le Muséum est doté alors d'un véritable budget de fonctionnement. Projet de déplacement du Muséum à l'Hôtel Bourbon. Mais l'année d'après décès accidentel de Bayeul.

1983 : Laurent Péru nommé conservateur à temps complet.

Décembre 1985 : Fermeture au public.

Août 1986 : Départ de Laurent Péru, conservateur.

Décembre 1986 : Michèle Lemaire nommée conservatrice à temps complet.

Février 1987 : Fermeture définitive du zoo.

Année 1988 : Travaux de rénovation

29 septembre 1989 : Réouverture du muséum.

1er mars 1994 : Bâtiment de rangement des collections.

25 avril 1996 : Ouverture d’un nouvel accueil, plus spacieux.

18 mai 2001 : Ouverture du Musée de l’Homme et de l’Amphi.

3 décembre 2006 : Incendie détruisant l’accueil et polluant l’ensemble des expositions.

Septembre 2007 : Réouverture totale du muséum et agrandissement de la bibliothèque.
 

Les hommes ou les femmes qui ont fait le muséum de Bourges

Gabriel Foucher

Gabriel FOUCHER

Né le 21 juillet 1865 à Henrichemont (18).
Curé d'Avord.
Nommé conservateur du Musée de l'Institut Catholique de Paris en 1907.

Exposition d'invertébrés au Bois de Boulogne avec le prince d'Aremberg en 1912.
Publication de plusieurs travaux sur la biologie des Orthoptères. Découvertes sur les Xylophages.
Secrétaire du Conseil de la Société Nationale d'Acclimatation de France.

Se retire à Bourges en 1921. Chanoine titulaire de la Cathédrale de Bourges puis prélat de Sa Sainteté.
Elu par le Conseil des professeurs du MNHN membre correspondant. Directeur-adjoint honoraire du Vivarium.
1926 : conservateur du Musée du Berry
1928 : directeur du Muséum de Bourges dont il est à l'initiative.

Décédé le 25 mars 1949.

 

Raymond Rollinat

Raymond ROLLINAT

Né le 2 septembre 1859 à Saint-Gaultier (36). Son arrière-grand-père, Pierre Rollinat, était en relation avec Cuvier à qui il envoyait les ossements fossiles qu'il trouvait dans la région. Le Crocodylus rollinatii (Gray, 1822) a été nommé en l'honneur de cet aïeul. Petit neveu de Maurice Rollinat, le poète.

Il habite à Argenton à partir de l'âge de 9 ans ; étudie au petit séminaire de Saint-Gaultier (1869-1873) puis au lycée de Chateauroux (1874-1878). Décrit comme un élève réfractaire à toute discipline, il est renvoyé du séminaire puis du lycée après y avoir menacé de mort un enseignant.
Dès son retour du service militaire, il commence l'étude des vertébrés de l'Indre.

Membre de la Société Nationale d'Acclimatation et de la Société Zoologique de France. Correspondant du MNHN.

Bibliographie : Catalogue des Mammifères de la BrenneMammalogie du Département de l'Indre (Mémoires de la Société Zoologique de France, t.II, 1889) ; Catalogue des reptiles, batraciens et poissons du Département de l'Indre (1892) ; Description et mœurs des mammifères, oiseaux, reptiles, batraciens et poissons de la France centrale (Ed Le Chevalier, 1904 ?, peut-être une compilation des précédents) ; Vertébrés sauvages de l'Indre (1894) ; La Vie des Reptiles de la France centrale (Delagrave, 1934, posthume) ; Histoire anecdotique d'Argenton-sur-Creuse ; des études sur les chiroptères, la cistude, le lézard vert, le lézard des murailles, l'orvet, la vipère aspic, l'accouplement des ophidiens, la salamandre, le triton…

Il pratiquait la taxidermie et faisait ses montages ostéologiques.
Elevages de reptiles, de grands-ducs. Domestication d'une biche.
Décédé le 27 décembre 1931 à Argenton-sur-Creuse (36).

 

Albert Maës

Albert MAES

Né en 1845 (ou 1846), d'une famille d'industriels, propriétaires de la cristallerie de Clichy-la-Garenne, qui viennent s'installer dans le Loiret, à la Ferté-Saint-Aubin (propriétés des Muids et de la Chazelle).

Sa nourrice en glissant le fait tomber dans les escaliers. Il reste handicapé à vie et demeure à la propriété des Muids. Les habitants du coin le surnomment "le rentier".

Très habile de ses mains. Sculpteur (statues d'inspiration religieuse à l'église de la Ferté-Saint-Aubin et à celle de Clichy).

Pour ses collections ornithologiques, il fait venir les peaux à naturaliser du monde entier. Au château des Muids, 68 grandes armoires contenaient ses collections.

Décédé le 2 mai 1914. Maës a désigné Foucher comme son légataire universel, à charge pour lui de proposer ses collections au MNHN. Cette donation au Muséum National attendra 1927. Le MNHN choisit les oiseaux les plus rares qui seront peu après détruit par la foudre alors qu'ils sont entreposés temporairement dans une serre. Les autres (7000 oiseaux environ) sont cédés au Muséum de Bourges qui vient de se créer.



 

Guy René Babault

Guy René BABAULT

Né à Paris vers 1888 et mort à Mombassa le 03 février 1963, à 75 ans. Il mit très tôt sa fortune au service de la science et du Muséum national d’histoire naturelle (Paris). C’est l’une des deux premières personnalités pour lesquelles le Muséum créa le titre d’ « associé ». Dès 1912-13, il effectue ses premières missions importantes dans l’Himalaya, à Ceylan et en Afrique Orientale Anglaise (actuels Kenya et Ouganda), malheureusement interrompues par la guerre. Après le premier conflit mondial, il reprend ses voyages scientifiques en Tunisie, accompagné d’Albert Boudarel, préparateur du Muséum, puis aux Kenya.

Le 24 juin 1926 est inaugurée au Palais Jacques Coeur à Bourges une exposition présentant notamment ses animaux naturalisés ramenés d’Afrique et d’Inde. Devant le succès de cette initiative, sous l'impulsion de Gabriel Foucher (1865-1949), chanoine titulaire de la Cathédrale de Bourges et entomologiste, l'exposition est pérennisée : le tout nouveau musée d'Histoire Naturelle de Bourges ouvre ses portes le 8 octobre 1927 dans un ancien gymnase municipal. C’est à cette période qu’il fait don d’une partie de ses collections au muséum de Bourges.

A la fin des années 1920, il refait sa vie en Afrique. Il devient planteur de café dans la région du lac Kivu, au Congo belge. De là, il envoie, pendant une dizaine d’années, des spécimens (insectes, oiseaux, mammifères) au Muséum national d’histoire naturelle. Ces échanges furent mal pris par les autorités locales et des difficultés administratives le contraignirent à s’établir à nouveau au Kenya, d’abord à Nairobi puis à Mombasa. En 1939, à 51 ans, il s’engage dans les forces françaises libres et sert toute la seconde guerre mondiale au Maroc. A la fin de ce conflit, il retourne au Kenya. Il devient progressivement aveugle et, ne pouvant plus chasser, il terminera sa vie aux environs de Mombasa, tranquillement,  au milieu de ses souvenirs.

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